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Baromètre d’Attractivité Belge EY 2023 : moins d’investissements directs étrangers en Belgique mais plus d’emplois

3 Minute(s) de lecture

Il y a deux façons de voir les choses : le verre à moitié plein, ou le verre à moitié vide. Si on regarde les premiers chiffres du nouveau Baromètre d’Attractivité belge pour les investisseurs directs étrangers (IDE), la Belgique affiche un gros recul, passant de la 6e à la 9e place : ça, c’est le verre à moitié vide. Sauf que les 234 projets enregistrés en 2022 (contre 245 en 2021) ont généré la création de 8.071 emplois, ce qui représente une hausse de 16% par rapport à l’an dernier, alors même que la moyenne européenne, elle, recule de 16%. Voici donc le verre à moitié plein. 

Et malgré des résultats qui, à première vue, pourraient faire grimacer, il faut admettre une chose : notre petit pays reste dans le top 10 des 44 pays sondés. Un résultat que d’aucuns jugeraient moyen car le recul est assez net, mais qui porte surtout sur le nombre d’investissements. Le tout est de savoir ce qui compte vraiment : beaucoup d’investissements peu qualitatifs en termes d’emplois, ou moins d’investissements avec une plus forte valeur ajoutée. « Il y a une politique sélective, nous explique Marie-Laure Moreau, Partner EY Belgique. On ne veut plus faire de la quantité, mais de la qualité. La Belgique essaie de ne plus consommer de terrain en attirant n’importe quel investisseur, mais préfère miser sur des investisseurs qui sont dans notre écosystème et qui créent de l’emploi ».  

Comment analyser ce recul ? 

On ne peut évidemment pas nier le recul et la « tiédeur » des investisseurs étrangers qui, en Europe, ont préféré la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, mais plusieurs éléments sont à considérer.  

Il y a d’abord le conflit ukrainien qui a généré son lot d’incertitudes et a donc freiné les ardeurs des investisseurs notamment en ce qui concerne la relocalisation des chaînes d’approvisionnement.  Raison pour laquelle, cette année et sur ce plan, on assiste à une belle remontée des pays du Sud et de l’Est : + 24% pour le Portugal, +23% pour la Pologne, +22% pour la Turquie, et +17% pour l’Italie. Mention particulière pour la Roumanie qui affiche une croissance impressionnante : +86%. En cause, l’éternel problème de la Belgique : le coût de la main d’œuvre, bien trop élevé face à celui des pays « low cost ».  En temps de crise économique et énergétique, la Belgique ne peut pas vraiment rivaliser. Ce qui est bien dommage car la qualité de notre main d’œuvre reste l’un de nos meilleurs atouts.  

Vers un rebond en 2023 ?  

Et c’est peut-être d’ailleurs cela qui explique le résultat d’une autre enquête menée par EY auprès de décideurs internationaux, lorsqu’on les a interrogés sur leurs intentions d’investissements pour cette année. Pour ceux-ci la Belgique reste très attractive puisqu’ils la placent à la 4e place des pays européens derrière l’Allemagne, la France, et le Royaume-Uni. Beaucoup de ces entreprises estiment que le pire est derrière nous, et 61% d’entre eux ont l’intention d’étendre ou de créer des activités chez nous cette année, ce qui représente une hausse de 8% par rapport à l’an dernier. « Nous avons des signaux prometteurs et encourageant pour l’année 2023.   Espérons que les intentions d’investissement déclarées dans les interviews se concrétisent.  Il se peut que des investissements aient été postposés dans ce contexte économique mondial plombé par la guerre en Ukraine.    La Belgique occupe une place stratégique au centre de l’Europe de l’Ouest, ce qui fait de ce pays un hub logistique majeur avec une économie de services aux entreprises et services professionnels.  » indique Marie-Laure Moreau.  

Qui investit chez nous et où ?  

Pour ne citer que les trois premiers, ce sont les américains qui croient le plus en nous : 41 IDE. Suivent la France (30 IDE) puis le Royaume-Uni (27 IDE).  

Dans quels secteurs ? 

Principalement le transport et la logistique, suivi du service aux entreprises, puis de l’IT.  

Dans quelle région ? 

Sur un total de 234 IDE, 160 ont été réalisés en Flandre, 47 à Bruxelles, 27 en Wallonie.  

Quels enseignements en tirer ? 

Une des explications à ce recul de la Belgique, c’est l’inflation, suivie par l’indexation des salaires.  « Même si c’est logique et normal, nous sommes un des rares pays à le faire. Avec au coût de la main d’œuvre, ça n’aide pas », estime Marie-Laure Moreau. Et il faut aussi y ajouter les difficultés d’approvisionnement, les taux d’intérêts, les coûts de l’énergie. ».  

Quelles sont les solutions ? 

 « Sur base de ces éléments il est important d’accélérer les plans de relance, de réindustrialiser tout en maintenant et développant la qualité de notre main d’œuvre, qui est notre force, notamment dans les domaines du futur comme le cleantech et le digital (l’intelligence artificielle et la cybersécurité) ». 

https://www.ey.com/fr_be

Belliardstraat 40, 

Brussels 1040 

+32 2 774 64 40 

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Publication par publireportage.
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